Les acronymes de la famille des XaaS sont nombreux et on n’a pas fini d’en voir de nouveaux. Je voudrais évoquer maintenant un de ceux qui a construit le rêve du cloud mais qui n’est pas encore arrivé à son heure de gloire, le PaaS, la Plateforme as a Service.
L’infrastructure (IaaS) et le Software (SaaS) sont très répandus car ils correspondent aux pendants de “l’ancien temps” où il y avait les serveurs d’un côté (IaaS) et les applications de l’autres (SaaS). L’administrateur système avait à configurer ses serveurs pour accueillir les logiciels (maison ou les solutions d’éditeurs). Dans la pyramide des XaaS, le PaaS se trouve au milieu.
Les majors comme Google et Microsoft sont de vieux défenseurs de ces services. Microsoft est rentré dans les services de cloud par le PaaS avec sa plateforme Microsoft Azure. J’ai une application, je donne ses contraintes d’exécution et elle s’exécute dans un environnement adapté (élasticité des ressources, sécurité, répartition géographique…). Alors, il n’y a plus de problématique d’espace disque, de puissance liée aux besoins. La plateforme s’adapte, plus besoin d’expertises (computer, storage, network), c’est la plateforme qui “assure” le rôle d’administrateur.
Où est donc l’avenir du PaaS ?
A mon avis, les plateformes de PaaS sont pour le moment rudimentaires car elles requièrent encore un niveau de technicité qui ne permet pas d’aller jusqu’au bout de la démarche. La démarche d’industrialisation liée au cycle de vie des applications du système d’information de l’entreprise.
Les experts du tuning diront que chaque contexte est spécifique et qu’il n’est pas possible d’automatiser. Les ingénieurs système en charge des déploiements ne sont pas toujours enclins à automatiser leurs opérations.
Les cycles de développements spécifiques s’agilisent pour répondre aux contraintes business et de réussite. Mais quand la valeur induite des réalisations se retrouve stoppée avant le déploiement, une valeur business se perd. Le cycle d’intégration continu doit s’étendre à la livraison continue (étape ultime ?).
Pourquoi ces plateformes de PaaS ne permettraient pas… ?
- de monitorer les systèmes en fonction des criticités et prendre des décisions ?
- à des acteurs métiers d’instancier leurs environnements à partir d’un catalogue d’entreprise en définissant des contraintes métiers
- à des outils d’un cycle de développement d’assurer une automatisation des opérations de livraison (développement > intégration > pré-production > production)
- de changer ses contraintes métiers (disponibilité, répartition géographique) pour que la plateforme s’adapte
- de réduire significativement la charge et les délais des déploiements pour concentrer ses experts sur des tâches de haut niveau
J’ai commencé à voir ici et là (Cloud Foundry, OpenShift, Amazon, Microsoft, IBM PureApplication, vFabric) des évolutions allant dans ce sens. Pour moi, la promesse et les défis sont là et ils s’adapteront au(x) :
- Éditeurs SaaS et eCommerçants pour leur plateforme en ligne exigeant de l’élasticité
- Système d’information d’entreprise nécessitant une industrialisation (réduction des coûts) de son agilité (adaptation business).
- Les solutions de BigData devant s’adapter à des contextes hétérogènes
Les clés de la réussite sont évidemment sur les modèles économiques, les niveaux d’abstraction et les capacités d’ouverture (API, multi-cloud, capacités de paramétrage).
Donc, oui, le PaaS a un bel avenir devant lui. C’est encore une autre forme de cloud.
Vous êtes intéressés par l’implémentation d’une solution de PaaS pour optimiser l’exécution de vos applications, contactez-moi.